La crise sanitaire due au COVID-19 a montré l’importance de ces instances au sein d’une entreprise : entre les enjeux de santé et de sécurité du personnel ainsi que les nouvelles formes de travail comme le télétravail ou le chômage partiel par exemple, elles sont de plus en plus sollicitées. Malheureusement, les élus ne sont parfois pas assez formés, sensibilisés et voient souvent la gestion du CSE comme une contrainte.

Qu’est-ce qu’un CSE ?

Le Comité Social et Economique (CSE) est composé de l’employeur ainsi que d’une délégation élue du personnel. Créé par les « Ordonnances Macron » en 2017, il traite des différentes problématiques rencontrées au sein d’une entreprise : les conditions de travail, la santé des collaborateurs, les choix stratégiques de l’entreprise ou encore les enjeux économiques et financiers.

Le Comité Social et Economique assure la communication entre les salariés et la direction en regroupant les 3 instances représentatives du personnel :

  • Le comité d’entreprise (CE) ;
  • Le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) ;
  • Les délégués du personnel (DP).

Depuis le 1er janvier 2020, toutes les entreprises de plus de 11 salariés doivent obligatoirement disposer d’un CSE.

Quel est l’intérêt pour un élu de suivre une formation CSE ?

De nombreux employeurs ont constatés qu’avec cette nouvelle installation, les élus sont quelque peu perdus et ne savent pas comment s’approprier ce nouveau rôle ; par peur d’être stigmatisés, les élus négligent leur fonction.

Avoir suivi une formation CSE, c’est savoir gérer les différents problèmes qui peuvent intervenir sur votre lieu de travail, contrôler les mesures prises par la direction, savoir prévenir ou alerter si besoin la direction et/ou les salariés. En quelques mots, cela permet d’assurer un bon dialogue social au sein de l’entreprise et de préserver la sécurité et la santé de chacun des salariés.

En période de crise sanitaire, les CSE sont d’autant plus importants : toutes les décisions concernant la modification des conditions de travail sont prises unilatéralement si les élus délaissent leur fonction.

Pour palier au manque de connaissance et d’investissement de la part des élus, l’Observatoire du dialogue social de l’Hérault a proposé d’intégrer ces formations CSE et CSSCT dans le dispositif CPF (Compte Professionnel de Formation). En complément, il affirme que les experts comptables pourraient être de bons médiateurs afin de sensibiliser les PME à développer leur CSE et suivre des formations.